Road trip dans l'Ouest canadien | Colombie-Britannique & Alberta
Juin 2018
La Colombie-Britannique et l'Alberta abritent toutes deux de magnifiques parcs provinciaux et nationaux, notamment deux des plus connus au Canada : Banff et Jasper. Après 8 mois passés à Vancouver, on s'est mises en route pour explorer ces parcs avec une voiture compact. Enfin c'est ce qu'on pensait avoir demandé. À la place, nous récupérons un SUV Jeep. Et bien c'est parti !
Combien de temps ?
On avait prévu de faire ce road trip sur deux semaines. Cet itinéraire peut être fait en moins de temps mais se laisser de la marge est un gros plus pour plusieurs raisons. Tout d’abord, moins de fatigue accumulée. Même si road trip est synonyme de nombreuses heures passées derrière le volant, vous serez bien contents de ne pas rouler pendant 7 heures d’affilée. Plus vous êtes fatigué, moins vous aurez l’énergie de faire des randonnées et de profiter du cadre incroyable qui s’offre à vous. Ensuite, avoir plus de temps permet de laisser plus de place à vos envies du moment. Si vous avez envie de vous arrêter en chemin parce que vous êtes tombé sur un endroit magnifique et que vous voulez vous poser deux heures, c’est possible !
Ce qui rejoint mon dernier point : le luxe de prendre son temps. Rien de plus frustrant, pour moi en tout cas, que de se trouver pressé par le temps alors qu’on se trouve dans un lieu incroyable. Si vous le pouvez, financièrement et au niveau du temps, privilégiez plus de temps plutôt que de planifier tout à la minute près. Vous aurez forcément des surprises, bonnes et/ou mauvaises, et le temps deviendra votre meilleur ami.
Quoi faire ?
Voici ce à quoi ressemblait notre itinéraire :
La route vers l’Alberta : Vancouver → Squamish (les chutes Shannon, la Sea to Sky gondola) → Whistler → Pemberton (le lac One Mile) → les lacs Joffre → Kamloops → le parc provincial de Wells Gray → le parc provincial de Mont Robson
L’Alberta : le parc national de Jasper → la route des glaciers (Icefields Parkway en anglais) → le parc national de Banff
La route du retour : le parc national de Kootenay → Radium Hot Springs → le parc national Yoho → le parc national Glacier → Revelstoke → Kelowna → Vancouver
Je vous mets en lien la Google maps que j’avais faite et qui regroupe quasiment tous les lieux qui nous intéressaient.
Combien de jours dans les parcs nationaux de Jasper et Banff ?
Trois jours passés dans le parc national de Jasper et quatre dans le parc national de Banff me semblent être pas mal du tout pour ne pas courir dans tous les sens et quand même avoir le temps de faire plusieurs randonnées. Selon les périodes de l’année, il est essentiel de vérifier avant sur les sites officiels (celui de Banff, celui de Jasper, et les autres) les éventuelles fermetures saisonnières, l’état des sentiers et toute autre information pouvant être utile à votre voyage.
Entre les deux parcs, la route est splendide, elle s’appelle la Route des Glaciers (Icefields Parkway) et possède de nombreux arrêts qu’il ne faut pas manquer comme le lac Peyto, le lac Bow, le Mistaya Canyon, le champ de glace Columbia (Columbia Icefield, j’y consacrerai un article à part), les chutes de Sunwapta et celles d’Athabasca. Un jour entier pour pouvoir s’arrêter partout est parfait. Deux jours sont idéaux si vous voulez en plus faire des randonnées avec des sentiers comme Parker Ridge ou Wilcox Pass.
Comment ?
La location de voiture me semble être votre meilleure option pour vous balader comme bon vous semble. Nous sommes passées par l’agence Avis mais nous avions précédemment eu une très bonne expérience avec Budget que nous recommandons aussi et qui est parfois moins cher. Cette fois-ci, la location nous a coûté entre 800 et $900 canadiens soit environ 550€. Ce prix était pour une voiture compacte, pour deux conductrices, mais on a finalement eu une classe supérieure sans aucune raison particulière. Avoir un SUV à la place d’une petite voiture était au début une bonne surprise puis on s’est vite rendu compte que ce n’était pas forcément avantageux de se retrouver avec ce type de voiture puisque cela consomme beaucoup et plus vite. Nous n’avions pas pris d’assurance particulière en supplément et malgré quelques mésaventures nous n’avons pas eu de souci majeur. À vous de choisir l’option qui vous convient le mieux.
La route vers l'alberta
En partant de Vancouver, le surnom de la route qui mène vers le nord, Sea to Sky, prend tout son sens au fil des kilomètres qui passent. Les montagnes se dévoilent au loin et la mer est là juste à côté, comme un décor de cinéma. C’est tellement beau que ça en devient ridicule. N’hésitez pas à vous arrêter en chemin aux chutes de Shannon et de Brandywine, toutes les deux impressionnantes et gratuites.
Entre ces deux arrêts, vous pouvez également faire un stop à la Sea to Sky gondola. C’est pas donné (CAD $44 pour un adulte, 2$ de réduction en ligne…) mais ça vaut vraiment le coup. Le téléphérique surplombe la baie d’Howe et offre une vue magnifique. Une fois en haut, vous avez un pont suspendu (à éviter pour les personnes ayant le vertige), différents points de vue et surtout plusieurs départs de sentiers de randonnée. Laissez-vous du temps si vous voulez vous lancer sur ces chemins car la plupart sont assez longs.
Je ne fais pas de ski et c’était déjà fin mai de toute façon donc Whistler n’a pas été un endroit inoubliable pour moi. Il y a pas mal d’activités d’été (tyroliennes, VTT et autres) possibles mais le prix refroidit vite. Les logements sont hors de prix et on a finalement opté pour dormir dans la voiture cette nuit-là vers Pemberton. Le lendemain, la balade autour du lac One Mile était agréable et la brume qui enveloppait les arbres donnait au lieu une ambiance particulière. Je vous conseille de faire également un arrêt aux chutes Nairn.
Si vous devez vous arrêter à un endroit c’est bien aux lacs Joffre. Gratuit, ce lieu est souvent bondé en été, prévoyez d’y arriver tôt. On les appelles les lacs Joffre car il y en a en réalité trois : le premier, déjà très joli, est accessible en cinq minutes à partir du parking, les deux autres demandent plus d’efforts pour y parvenir. Ces lacs sont connus pour leur couleur bleu turquoise mais tout dépend de quand vous y allez. Fin mai, nous avons eu de la chance car les lacs étaient déjà dégelés et la couleur était donc bien présente. Toutefois, chaque année est différente et les lacs peuvent dégeler plus ou moins tôt (il en est de même pour les lacs Moraine, Louise, Peyto, et autres).
Pas mal de dénivelé pour arriver au middle lake mais rien d’insurmontable avec des pauses régulières. Vous serez tout de même sûrement essoufflé au bout des deux heures ! L’eau est magnifique, le temps aussi mais les choses peuvent vite changer dans cette province.
La montée est plus abrupte pour arriver au dernier lac, upper lake, mais plus courte ! Une demi-heure environ à crapahuter. La vue à l’arrivée vaut bien la peine de s’arrêter pour un pique-nique ou un goûter bien mérité. C’était sans compter un changement de météo, absolument pas prévu évidemment. Fin mai, on ne s’attendait pas à avoir de la neige mais au Canada on n’est jamais à l’abri d’une petite chute ! On rebrousse rapidement chemin pour attaquer le retour sous les flocons.
Bien que l’envie d’arriver aux parcs nationaux soit là, on ne voulait pas manquer les quelques parcs provinciaux sur la route qui valent le détour. Le parc Wells Grey ravira les fans de chutes d’eau ! Le parc du Mont Robson se trouve juste avant le parc national de Jasper et est le point de départ de plusieurs sentiers.
le parc national de jasper
L’accès aux parcs nationaux au Canada est payant. Les tarifs varient en fonction de l’âge et du temps passé dans les parcs. L’entrée peut se faire par jour ($10 CAD pour un adulte) ou alors on peut se doter d’une carte à l’année qui donne droit à un accès illimité. Cette carte peut être pour un adulte ($68 CAD) ou pour une famille / un groupe dans une voiture ($136 CAD). À vous de faire le calcul selon le nombre de personnes et de jours que vous souhaitez passer dans les parcs nationaux (en Alberta et/ou ailleurs) pour voir quelle option est la plus avantageuse.
Nous étions deux et nous avions déjà visité des parcs nationaux en Colombie-Britannique et au Québec donc nous avions logiquement opté pour le pass groupe qui était le plus rentable pour nous.
En ce qui concerne le logement, il faut savoir qu’un bon nombre des places de campement à l’intérieur du parc se réservent en ligne à une date déterminée (voir le site officiel) variant selon les sites. Les places partent très vite et il faut être à l’affut ! D’autres places de campement fonctionnent sur la base du premier arrivé, premier servi. Il y a également des logements (hôtels et autres) à Jasper même mais la gamme de prix est très élevée. Question d’organisation et de budget, on a opté pour des logements AirBnb hors du parc. Une nuit à Dunster et deux nuits à Hinton de l’autre côté.
L’AirBnb de Dunster était une chambre dans une maison perdue au milieu de nulle part, on a eu un petit de mal à la trouver mais une fois arrivées on était sous le charme. Glenda, la dame qui loue ses chambres, est adorable et nous a accueillies très gentiment. À $56 CAD (40€) la nuit pour deux avec petit-déjeuner, le rapport qualité-prix est super correct ! Rester ensuite à Hinton était un bon moyen d’être à 20 minutes de l’entrée du parc tout en ayant un logement à prix abordable. C’est donc une solution à envisager si vous avez un petit budget comme nous ; notre but était de ne pas dépasser les $50 CAD par nuit.
Les temps forts du parc national de Jasper pour nous ont été les arrêts suivants. Tout d’abord, le Maligne Canyon. C’est le canyon le plus profond des Rocheuses ! L’eau coule à flot et a progressivement sculpté et usé la roche jusqu’à atteindre des profondeurs de 50 mètres. Fin mai, l’eau des glaciers fond et ce sont des torrents d’eau impressionnants qui défilent sous vos yeux.
Le champ de glace Columbia (Columbia Icefield) est normalement une étape de la Route des Glaciers. Nous avons préféré y aller pendant nos trois jours dans le parc national de Jasper afin d’avoir le temps de faire une excursion là-bas pendant une matinée. Cela nous permettait aussi de se réserver plus de temps pour les autres points d’intérêts de la Route des Glaciers. Je prendrai le temps de développer dans un autre article les quelques heures qu’on a passées là-bas.
Le lac Maligne est l’un des lacs que nous avons préféré. On a décidé de prendre de la hauteur avec le sentier de Bald Hills pour mieux voir ses belles couleurs. Ce sentier est une randonnée qui n’est pas trop longue et (2 ou 3 heures) qui donne un beau point de vue sur le lac Maligne. Si vous choisissez de prendre le raccourci à l’aller, comme nous l’avons fait, ça montera sec mais c’est moins long : 4 kilomètres. L’autre chemin est plus long, 6 kilomètres, mais moins abrupte ! On a choisi de redescendre par celui-ci parce que le sentier le plus court glissait avec les restes de neige.
Une fois en haut, il y a déjà une belle vue mais le clou du spectacle apparemment se trouve au sommet de la colline. Nous n’avions malheureusement pas assez de temps pour monter et nous n’étions clairement pas équipées non plus puisqu’il y avait de la neige jusqu’aux genoux sur la colline. En baskets cela aurait été un peu dangereux… Une prochaine fois !
Le lac Medecine, moins populaire que d’autres, est pourtant lui aussi très mignon, il y a moins de monde et il peut être un chouette endroit pour pique-niquer ou pour souffler un petit peu. Des animaux se baladent régulièrement dans le coin, comme ces mouflons (spécialistes de moutons et boucs en tout genre, je fais appel à vous pour confirmation) qui semblaient se régaler de je ne sais quoi qui se trouvait entre les cailloux…
Le lac s’étire sur une assez grande surface (7 kilomètres) et l’eau qu’il contient varie beaucoup selon les saisons. Dès l’automne par exemple le lac se vide, profitez donc de l’été pour admirer cet endroit. Le lac se trouve sur le chemin du lac Maligne. Une fois de l’autre côté du lac Medecine, on en prend encore plein la vue.
Vous trouverez plus d’endroits épinglés sur la carte Google que j’ai référencée plus haut. Peu importe où vous irez, vous serez de toute façon émerveillé par ces grands espaces !
la route des glaciers (icefields parkway)
En voyant les kilomètres défiler, on comprend pourquoi cette route est considérée comme l’une des plus belles du monde. Les montagnes cachées se dévoilent après un tournant, imposantes, les voitures ressemblent à des petits jouets et nous à des Legos. Une journée entière n’est pas de trop pour parcourir cette route puisqu’il y a de nombreux points d’intérêts. L’option idéale pour les amoureux des balades serait même deux jours pour pouvoir profiter des sentiers.
Nos gros coups de coeur ont été les chutes Sunwapta, le Mistaya Canyon et le lac Peyto. J’aurais pu passer des heures à regarder le lac Peyto qui change de couleur selon la lumière. En arrivant, il faisait tout gris, il pleuvait et c’était déjà magnifique. Après une demie-heure, on allait partir mais une éclaircie commençait à pointer le bout de son nez. Le soleil a envahit la vallée et a éclairé le lac pour révéler cette couleur bleue sublime du lac à la forme de loup.
Elle acquiert cette couleur avec l’eau des glaciers qui en descendant accumule plusieurs petites particules de roche que l'on appelle “farine de roche”. Ensuite, cette eau va dans les lacs au pied des montagnes. Comme la farine de roche est très légère, elle reste en suspension dans l'eau. Autrement dit, elle ne va pas au fond du lac, elle reste mélangée à l'eau. Quand le soleil éclaire ces particules, il leur envoie des rayons de toutes les couleurs. La farine de roche les absorbe tous, sauf une : le bleu/turquoise. Comme elle ne l'absorbe pas, elle agit comme un miroir ; elle le reflète (source).
le parc national de banff
Je vois le parc national de Banff un petit peu comme le grand frère de Jasper, les choses semblent encore plus grandes ici. On s’est laissées quatre jours pour explorer ces espaces.
Pour le logement, nous avons décidé de passer deux nuits hors du parc à Cochrane dans un AirBnb pour économiser un petit peu car le prix de la nuit était dérisoire puis deux nuits dans une auberge de jeunesse à Canmore. Cette dernière peut être une bonne option si vous voyagez seule à $40 CAD la nuit dans un (tout) petit dortoir. Elle a aussi l’avantage d’être beaucoup plus proche de l’entrée que les logements plus éloignés et mine de rien quand on a marché toute la journée c’est plutôt agréable de ne pas conduire 1h30 pour rentrer prendre une douche et dormir. Par ailleurs, elle est plantée dans un décor de rêve avec une vue imprenable sur les Three Sisters (un trio de montagnes).
Cadre de rêve pour prendre son petit-déjeuner. Nous avons même vu des biches le dernier jour. On recommande cette auberge les yeux fermés ! La cuisine est grande et idéale pour se préparer de bons plats pour récupérer de vos journées.
On avait prévu de faire un certain nombre de randonnées mais certains sentiers étaient encore fermés. On vous recommande de passer au Visitor Centre de chaque parc que vous visitez pour avoir ce genre d’infos précieuses et des conseils par rapport à la durée de votre visite ou par rapport à votre condition physique ou vos intérêts. Dans le centre de Banff, je vous conseille de faire un petit saut à Beaver Tails (queues de castor en français) pour une pause goûter ! Pâtisserie canadienne typique, elle vous remplira le ventre et vous réchauffera en hiver.
Le Johnston Canyon est une agréable balade qui est abordable pour toute condition physique et qui permet de suivre l’affluent d’une rivière. L’eau dans la crique est encore une fois d’un bleu turquoise. À la fin de la balade, il y a une belle cascade qui vaut le coup d’oeil !
Une randonnée plus sportive qui mène à un point de vue impressionnant sur le parc est celle de Sulphur Mountain. Il est aussi possible d’accéder à ce point de vue avec un téléphérique en déboursant $30. La montée, gratuite, a un bon dénivelé de plus de 700 mètres et cela se sent. La descente est beaucoup plus cool, normal.
Vous pouvez faire un petit plouf dans la source d’eau chaude de Banff Upper Hot Springs au pied de la descente pour environ $7. Il y a beaucoup de monde en général mais cela reste néanmoins très chouette de pouvoir se détendre dans l’eau chaude avec la vue sur les montagnes.
Le lac Louise est LE lac que tout le monde veut voir lors de sa visite dans le parc national, attendez-vous donc à beaucoup de monde à cet endroit. Si vous ne vous êtes pas levé très tôt, vous n’aurez probablement pas de place (à moins d’avoir de la chance !) sur le parking et il faudra faire demi-tour pour vous diriger vers un parking bien plus grand d’où vous pourrez prendre un bus navette qui fait la liaison régulièrement et rapidement (environ 10 minutes). Un conseil : arrivez tôt au parking du lac ou bien allez directement au parking de la navette pour ne pas perdre de temps.
À partir du lac Louise, il y a plusieurs sentiers. On a opté pour la Big Beehive en passant par le lac Agnes et sa teahouse. Une fois le lac Agnes atteint, vous pouvez faire une petite pause pour respirer et au choix : vous arrêter ici et redescendre ou continuer pour une vue qui surplombe le lac Louise. Avec ce but en tête, on s’est rapidement remises à marcher. Il y avait encore de la neige sur le sentier et nous n’étions clairement pas équipées mais on a quand même décidé de continuer.
Après quelques minutes de galère, on arrive enfin au sommet. On dirait que l’eau du lac Louise est passée par la case Photoshop tellement l’eau a une couleur vive ! On est restées un long moment ébahies devant ce paysage.
Nous sommes ensuite redescendues par l’autre côté et nous avons fait un bout de chemin sur le sentier de la Plaine-des-Six-Glaciers. Cette marche peut mener à un salon de thé de style suisse. Nous avons rebroussé chemin car nous étions pressées par le temps afin d’attraper la dernière navette pour rentrer sur le parking où notre voiture était garée. La descente est agréable et vous arrivez en bas face au lac. Il faut ensuite le longer pour finalement retrouver l’animation devant le château Fairmont.
Pour le lac Moraine, il faut avoir en tête que pendant une bonne partie de l’année la route qui y mène est fermée. Attention à bien vérifier en ligne les dates d’ouverture. En 2018, la route était fermée de mi-octobre au 22 mai. Plusieurs sentiers partent du lac, nous étions déjà bien fatiguées de la randonnée au lac Louise donc nous avons seulement grimpé les quelques rochers qui font face au lac Moraine. Pour arriver à ces rochers, il faut se faire un petit peu équilibriste sur des rondins de bois dans l’eau. Évidemment, je suis tombée dans l’eau. Devant plein de gens. Ma dignité est restée là-bas.
la route du retour
On entame la route du retour et on s’est dit que ce serait chouette de passer par les autres parcs nationaux, moins pris d’assaut par les touristes que leurs voisins mais tout aussi beaux. On en profite donc pour s’arrêter en chemin dans le parc national de Kootenay à Marble Canyon. Une crique magnifique où on est restées un long moment à observer l’eau couler. Paint Pots a été un autre coup de coeur très différent de ce qu’on avait pu voir jusqu’alors. Le sentier, beau et court, mène très vite aux terres rouge orangé. Cette couleur est donnée par les gisements d’ocre et cette terre était autrefois utilisée par les tribus autochtones pour teindre leurs vêtements mais aussi leurs peaux.
Après une nuit dans la ville de Radium Hot Springs, où vous pouvez aussi trouver des sources d’eaux chaudes, on file faire une petite activité que nous avions réservée à l’avance : du rafting ! C’était une première expérience pour nous deux et c’était top. On a fait ça avec Kootenay River Runners. Il me semble que c’était l’une des options les moins chères dans la province et c’était aussi ce qui était le plus pratique au niveau de notre itinéraire. On a choisi la descente Toby Creek, plutôt faite pour les débutantes comme nous mais qui bouge quand même. Question de niveau donc mais aussi de budget, cette descente est tarifée $67 par personne et c’est leur option la moins chère. Notre guide était géniale, drôle et professionnelle. Elle nous a bien expliqué les consignes à suivre et ensuite il n’y avait plus qu’à enfiler la combinaison moulante (sex appeal garanti) et à pagayer. Vu l’environnement je ne pouvais pas du tout amener mon appareil photo mais si vous avez une GoPro ne vous privez pas ! Pour celles et ceux qui veulent ramener un souvenir, il est possible d’acheter une petite clé USB avec les photos prises par le photographe lors de la sortie moyennant $30.
Les photos ci-dessus ont été prises par le photographe de Kootenay River Runners. Tous droits réservés.
L’après-midi, on s’est dirigées vers le parc national de Yoho et son magnifique lac Emerald. Son nom rend hommage à la couleur émeraude du lac. Au milieu du lac se trouve un hôtel avec des petits chalets privés, ça fait carrément rêver, le prix beaucoup moins ! La promenade autour du lac est très belle et dure environ deux heures. Profitez-en pour vous rafraîchir dans l’eau. On est ensuite arrivées en fin d’après-midi aux chutes Takakkaw. Du haut de ses 300 mètres, elles sont assez grandioses. En repartant, le soleil commençait à tomber et une lumière orangée se posait doucement sur les sommets des montagnes.
Nous n’avons fait que traverser le parc national Glacier, il y avait malheureusement beaucoup de travaux et peu de sentiers ouverts à la randonnée. Un stop à Revelstoke est appréciable, c’est une petite ville mignonne avec quelques magasins sympas et il y a le Modern bakeshop & café qui fait de bonnes choses à manger. La traversée de l’Okanagan est bien belle avec de grandes étendues vertes. Connu pour sa production viticole, on aurait pu visiter quelques vignobles si on avait eu plus de temps, ce sera pour une prochaine fois !
Notre périple s’achève avec note retour à Vancouver pour y passer nos derniers jours avant de retourner en France pour l’été. Le soleil nous aura accompagnées jusqu’à la fin.
N’hésitez pas à poser des questions si vous en avez, à laisser un commentaire pour me dire ce que vous avez aimé dans ce post ou ce que vous auriez aimé voir. À bientôt !